Un par un, chacun des jeunes acteurs vient raconter un cauchemar qu’il a eu quelques minutes pour inventer.
L’idée est de débloquer le racontage, car un cauchemar est une histoire ludique, dont on peut faire ce qu’on veut, car dans un rêve, on peut commencer dans son lit, ouvrir une porte et se retrouver sur mars, rencontrer un lapin géant…
dans cette exercice, il faut leur proposer de travailler le crescendo, car la fin d’un cauchemar fini mal et on se réveille au dernier moment, juste au moment où on va toucher le sol, où on ouvre la porte pour le tueur, où le monstre se jette sur nous…
Donc commencer le racontage par “j’ai fait un cauchemar” et finir par “C’est là que je me suis réveillé”.
Avec un début et une fin imposée, on offre des repères au jeune acteur, il termine quand il veut : il a le mot de passe.
Mon exemple :
“J’ai fait un cauchemar, j’ai rêvé que j’étais une sardine, une sardine géante, de taille humaine, quoi… Et je roulais dans les rues de la ville, oui parce que j’étais une sardine avec des roues. Et j’étais bien, comme ça sur la route… et tout d’un coup il y a eu une pente, et j’ai commencé à prendre de la vitesse, j’allais de plus en plus vite ! C’était super ! Je sentais le vent dans mes branchies ! J’avais les écailles qui frétillaient ! De plus en plus vite ! De plus en plus vite ! Mais je me suis aperçu que je ne pouvais pas ralentir ! J’étais une sardine à roue, mais sans freins ! et la vitesse m’effrayaient de plus en plus! Et soudain en bas de la pente j’ai vu la route s’ouvrir ! une crevasse gigantesque ! et j’ai vu une boîte de sardine géante sortir de terre, là tout en bas, et je fonçais droit là-dedans ! droit dedans ! droit dedans ! et au moment où j’allais m’y engouffrer! C’est là que je me suis réveillé!”
Il doit faire monter la sauce, en force de voix et en rapidité, sur la fin, jusqu’à la phrase finale.
Et créer une chute spectaculaire à son histoire.